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J'dis ça, j'dis rien...
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J'dis ça, j'dis rien...
  • Lui : geek, musicien et BDvore. Elle : littéraire, cinéphile et celticphile. Ensemble,ils ouvrent les portes de la culture à travers le cinéma, la BD, les jeux vidéos, les livres, la musique, les jeux de société...et un peu de voyage !
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11 décembre 2016

magasin génial

J'dis ça, j'dis rien...

Qui c'est t'y que ce Serge, qui parle comme un français de france, qui a ouvert un restaurant et que nos femme trouvent tellement charmant. Il a réussi à séduire la Marie de même, veuve depuis que notre Félix nous a quittés. Cet étranger perturbe Notre dame des lacs, notre village, avec ses manières de Montréal. Et même que notre curé Réjean, il l'apprécie bien. Mais c'est un étranger, il perturbe tout ! On s'en chicane même avec nos femmes, qui font leur course au Magasin Général où il a posé ses valises.

Illustration: Loisel et Tripp

Rassurez vous, je n'ai pas perdu mon français de France. Je vous ai fait un petit résumé d'une partie de l'histoire de la bande dessinée "Magasin général" à la manière des individus qui peuplent ces pages.

Ce parler bien particulier nous vient directement d'un petit village de la province de Québec des année 20-30 "Notre dames des lacs".

Illustration: Loisel et Tripp

L'histoire s'ouvre sur un deuil, celui de Marie. Elle vient de perdre son mari Félix, patron du magasin général du village. Au début de l'hiver, alors que les hommes valides sont partis au bois pour toute la saison, Marie recueille un étranger, Serge, qui a de belles manières et qui est tout simplement différent. L'acceptation est dure pour tout le monde, mais Serge finit par trouver sa place parmi eux. Il parvient (aidé par le curé Réjean, l'ermite athée et borgne Noël, l'invalide de guerre Isaac et d'autres amis) à apporter un peu d'ouverture d'esprit à certaines personnes du village. Surtout à Marie, qui va au fur et a mesure des tomes se libérer, prendre sa vie en main et choisir ce qu'elle veut en faire sans se préoccuper du regard des autres.

Ce merveilleux roman graphique (un des gros coups de coeur de ma BDthéque) est doux et poétique : pas de gros flingues, de sang ou de violence extrême (je ne jette pas la pierre sur ce genre, j'aime beaucoup aussi !). Mais pour une fois ça fait du bien de lire une BD lente et contemplative. Toutefois attention, ne vous m'éprenez pas : il y a un vrai message dans cette série. Cette histoire est une magnifique fresque sociale (des années 30) sur les jeunes, les vieux, les handicapés...qui doivent vivre ensemble malgré les différences, accepter l'autre même quand il vient de la grande ville ou qu'il parle différement...

Illustration: Loisel et Tripp

 

Cet élan social est très bien porté par nos héros, ou je dirais plutôt nos "duos" de héros. Beaucoup de gros problèmes au sein du village sont résolus par le partage et l'échange de deux protagonistes. Réjean et Noël (l'homme d'église et l'athée) : Noël aidant à voir le coeur des hommes plutôt que le diktat de la foi. Gaëtan et Serge (le simplet du village et le nouveau venu) : Serge prend Gaëtan sous son aile pour l'aider à passer les épreuves de la vie. Et bien d'autres encore... Mais le duo le plus attachant et le fil rouge de cette aventure (le plus touchant à mes yeux) reste Marie et Serge.  Ces deux là s'aiment beaucoup bien que ce soit compliqué (si j'en dévoile plus, je vous spoile, alors je m'arrête là) mais il vont s'accompagner et se guider tout le long de l'histoire.

 

C'est difficile de vous parler de la profondeur du message passé dans cette bande dessinée sans vous dévoiler une partie de l'intrigue. Alors tout ce que je peux vous dire, c'est que le message de tolérance qui explose à travers les planches résonne directement en écho avec notre époque (ou tout simplement avec la nature humaine ?)

Cette série a également une grande particularité téchnique : elle a été écrite par un "auteur virtuel".Effectivement deux artiste de génie ont dessiné cette BD en combinant leur travail : il s'agit de Loisel et Tripp (ces noms parleront directement aux BDvores, je pense !).

Leurs techniques de travail est représentée au début de chaque BD. Loisel réalise le premier dessin sous forme de story-board, envoyé par la suite à Tripp qui finalise le dessin et lui apporte contraste et texture. La planche est ensuite colorisée par Francois Lapierre.

Cette méthode très originale donne une force graphique incroyable à l'oeuvre dont je ne me lasse pas.

Illustration: Loisel et Tripp

En résumé, si vous cherchez une bande dessinée originale, belle contemplative et apaisante, "Magasin général" est pour vous. De mon point de vue les neuf tomes doivent trôner fièrement dans votre bibliothèque. J'ai relu encore une fois avec plaisir cette histoire pour rédiger cette chronique, et le bonheur reste intact !

Alors allez y ti'autre, n'hésitez plus !

mag...Mais j'le dis quand même.

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